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Catégorie : Musées et expositions
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 Du 20 juin au 28 septembre, à l’occasion de la nouvelle édition de Paris Plages, la Maison de Balzac se penche sur les loisirs des Parisiens sur ou dans la Seine d’hier à aujourd’hui.

 Plusieurs peintures prêtées par de grands musées parisiens (Musée de l’Ile-de-France et Musée Carnavalet) et quarante gravures originales de Daumier, issues du fonds graphique du musée, évoquent avec humour la place de ce fleuve dans les loisirs des Franciliens. 

 

Le Charivari 21 juillet 1839 © Maison de Balzac /Roger-Viollet

 Les Parisiens, la Seine et Daumier

À l’occasion de la nouvelle édition de Paris Plages, la Maison de Balzac se penche sur les loisirs des Parisiens sur ou dans la Seine.

Plusieurs peintures prêtées par de grands musées parisiens (Musée de l’Ile-de-France et Musée Carnavalet) et quarante gravures originales de Daumier, issues du fonds graphique du musée, évoquent avec humour la place de ce fleuve dans les loisirs des Franciliens.

"Les œuvres de Daumier sont des compléments de La Comédie humaine", écrit Baudelaire. Et c’est tout naturellement à la Maison de Balzac que l’on appréciera le mieux, cet été, Paris Plages – selon Daumier.

La réflexion sur les plaisirs qu’offrira ce fleuve dans les prochaines années reste largement ouverte. 

Daumier (1808-1879, peintre et sculpteur, il fut avant tout un lithographe hors pair

Il fait ses débuts comme caricaturiste politique dans La Caricature et Le Charivari, sous le signe d’une opposition à Louis-Philippe conduite par Charles Philipon, le directeur de ces deux journaux.

Certaines planches le mènent bien au-delà de la caricature : La Rue Transnonain n’est autre qu’un tableau d’histoire en noir et blanc qui préfigure le courant réaliste pictural et s’impose comme un chef d’œuvre de l’histoire de l’estampe.

Les lois de septembre 1835 entravant la liberté de la presse l’obligent à se réorienter vers la caricature

de mœurs. Les événements de 1848 redonnent au lithographe la liberté d’exprimer ses convictions républicaines dans la satire politique, grâce notamment au personnage de Ratapoil qui incarne le type de l’agent de propagande bonapartiste.

Au milieu du XIXe siècle, on s’adonne au canotage, à la pêche à la ligne, et à la baignade dans les premières piscines, aménagées à même la Seine, fleuve sauvage et vivant

Daumier, ce génial dessinateur, souligne avec une jubilation communicative les déboires et ridicules de l’être humain confronté à l’eau.

L’humour impitoyable de Daumier appartient aussi bien au passé qu’au futur, tant il est universel : gros ventres, petites jambes, bras maigres et tailles sans fin ; positions grotesques de l’apprenti nageur ou du canotier chahuté par les vagues ; vanités des uns, couardise des autres, enthousiasmes et sottises….

Renseignements pratiques

Maison de Balzac
47, rue Raynouard - 75016 Paris
01-55-74-41-80
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h sauf jours fériés
www.balzac.paris.fr