Jusqu’au 3 juillet 2016, le musée Marmottan Monet présente soixante-quinze œuvres provenant de collections particulières et de prestigieux musées français et étrangers

Fruit de la collaboration d’historiens et d’historiens de l’art, cette exposition inédite retrace l’histoire du statut de l’enfant du XIXe au XXe siècle et permet de porter un regard nouveau sur ces œuvres en interrogeant différemment la peinture.

Lorsqu’on évoque l’enfant aux siècles passés et les œuvres qui lui sont consacrées, deux observations s’imposent.

- La première concerne le nombre de ces représentations : à la fin du Moyen Âge, elles sont relativement peu courantes et l’enfant n’est bien souvent figuré que de manière accessoire.

- La seconde observation porte sur la manière de représenter cet enfant : sur les tableaux montrant des milieux princiers et aristocratiques, l’enfant fait partie du groupe familial et il est ordinairement vu comme un petit adulte à la fois par son vêtement, et par ses traits dépourvus de cette grâce singulière que nous affectionnons aujourd’hui.

Parcours de l’exposition

XVIe et XVIIe siècles - l’Enfant, maillon d’une lignée : À une époque où l’espérance de vie est limitée et la mortalité infantile considérable, il est nécessaire, dans toutes les classes de la population, d’avoir une nombreuse descendance. Les survivants assurent l’avenir de leurs parents ainsi que la pérennité du nom et de la famille.

XVIIIe siècle -: l’Enfant des philosophes : les transformations de la société dues aux débuts de l’industrialisation et à la diffusion plus large des connaissances vont inciter à poser de nouveaux regards sur l’enfance, regards dont les arts se font l’écho.

1790-1830 - Survivances de l’Ancien Régime : à l’issue de la Révolution, la société française est en pleine mutation. La bourgeoisie profite de cette période pour s’approprier les codes et usages de l’aristocratie. 

Après 1789 - l’Enfant aux armes : dès la Révolution de 1789, l’enfant s’affranchit de l’image d’être innocent qu’il faut protéger pour être associé à celle du héros combattant. En juillet 1830, les enfants rejoignent les adultes sur les barricades, en tant que soldats.

1830-1870 - l’Enfant du peuple : dans les années 1840, la société s’intéresse de plus en plus à l’enfant en tant qu’individu. Les peintres suivent ce mouvement et multiplient les scènes de genre enfantines.

1870 -1900 - Enfances contrastées : les impressionnistes nous font pénétrer dans l’intimité de leur cercle familial. Si l’étude reste un sujet important, c’est par le prisme du jeu que ces artistes représentent les enfants. Gaieté, insouciance et plaisirs s’entremêlent dans un cadre bourgeois.

A l’aube du XXe siècle - le dessin d’enfant et les avant-gardes : les artistes entrevoient dans les crayonnages des plus jeunes l’art à son origine, autrement dit l’enfance de l’art. Naïveté, gaucherie, simplicité des formes, lignes maladroites témoigneraient d’une création originelle, encore vierge d’influences extérieures. 

Renseignements pratiques

Dépliant du Musée Marmottan Monet : à télécharger
Adresse 2, rue Louis-Boilly 75016 Paris
Site Internet www.marmottan.fr
Téléphone : +33 (0)1 44 96 50 33